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En principe en effet, les bons d’achat et les cadeaux offerts aux salariés par le comité social et économique ou, en l’absence de comité, par l’employeur, constituent des avantages en nature et doivent donc normalement être soumis aux cotisations sociales, à la CSG et à la CRDS.
Néanmoins, l’URSSAF tolère qu’ils soient exonérés d’impôts et de cotisations si le montant global des cadeaux et bons d’achat offerts à chaque salarié, au cours d’une même année civile, ne dépasse pas 5 % du plafond mensuel de la Sécurité sociale, soit 196 € par salarié pour toute l’année 2025 (pour rappel, ce plafond était de 193 euros pour 2024).
Par ailleurs, si ce seuil global de 196 € est dépassé sur l’année civile, l‘exonération peut néanmoins être acquise au titre des bons ou chèques cadeaux qui remplissent simultanément les trois conditions suivantes :
Pour information, le seuil en 2026 devrait être de 200 euros.
Afin de permettre aux contrôleurs de l’URSSAF de s’assurer que cette condition est remplie, le bon d’achat doit obligatoirement mentionner :
De plus, il doit mentionner qu’il ne peut être échangeable contre du carburant ou des produits alimentaires (bien qu’il existe toutefois une tolérance concernant les produits alimentaires courants dits de luxe dont le caractère festif est avéré (Champagne, foie gras, etc.).
Par ailleurs, lorsqu’il est attribué au titre du Noël des enfants, le bon d’achat devra permettre l’accès à des biens en rapport avec cet événement tels que notamment les jouets, les livres, les disques, les vêtements, les équipements de loisirs ou sportifs.
Lorsqu’il est attribué au titre de la rentrée scolaire, le bon d’achat doit permettre l’accès à des biens en rapport avec cet évènement (fournitures scolaires, livres, vêtements, micro-informatique).
Ainsi, par exemple, un bon d’achat « rentrée scolaire » délivré en décembre pour une rentrée scolaire intervenue en septembre ne peut plus être considéré comme étant en relation avec l’évènement rentrée scolaire.
Dans cette hypothèse, la délivrance tardive du bon d’achat a pour effet de faire correspondre le bon d’achat à la scolarité et non à l’évènement que constitue la rentrée scolaire. Dans ce cas, le bon d’achat doit être assujetti aux cotisations de Sécurité sociale.
Le seuil en 2025 de 196 € est appliqué par évènement et par année civile. Les bons d’achat sont donc cumulables, par évènement, s’ils respectent ce seuil de 196 €.
Toutefois, deux évènements, la rentrée scolaire et le Noël des enfants, qui concernent les enfants des salariés et non les salariés eux-mêmes ont fait l’objet d’une adaptation :
Attention : Si les trois conditions ci-dessus ne sont pas simultanément remplies, le bon d’achat est soumis aux cotisations de Sécurité sociale pour son montant global, c’est-à-dire en totalité et dès le premier euro.
En additionnant le montant total des bons d’achat alloués durant l’année civile, on obtient 50 + 80 + 90 = 220 €.
Le plafond annuel de 196 € est dépassé. Il convient alors de vérifier si les conditions d’exonération sont réunies pour chaque attribution de bons d’achat.
Bon de 50 € attribué pour le mariage :
Les 3 conditions sont respectées, le bon d’achat alloué au salarié pour le mariage est exonéré du paiement des cotisations et contributions de Sécurité sociale. Si une seule des conditions ci-dessus n’avait pas été respectée, le montant de 50 € aurait assujetti à cotisations.
Bon de 80 € attribué pour la naissance d’un enfant :
Les trois conditions sont respectées, le bon d’achat alloué au salarié pour la naissance est exonéré du paiement des cotisations et contributions de Sécurité sociale. Si une seule des conditions ci-dessus n’avait pas été respectée, le montant de 80 € aurait assujetti à cotisations.
Bon de 90 € attribué pour la rentrée scolaire :
Les quatre conditions étant ici respectées, le bon d’achat alloué au salarié pour la rentrée scolaire est exonéré du paiement des cotisations et contributions de Sécurité. Si une seule des conditions ci-dessus n’avait pas été respectée, le montant de 90 € aurait assujetti à cotisations.
Il est donc importrant de retenir que pour bénéficier de l’éxonération il faut que chacun des bons respecte les conditions cumulmatives ci dessus.
Attention : l’Urssaf admettait que le CSE, ou l’employeur en l’absence de CSE, puisse fixer une condition d’ancienneté pour l’attribution des prestations (dans la limite de 6 mois) sans que cela ne remette en cause l’exonération de cotisations et contributions sociales. Un arrêt de la Cour de cassation interdit désormais cette possibilité.
Vous avez jusqu’au 31 décembre 2025 pour modifier les critères de versement de ces prestations et vous mettre en conformité.